Il s’agit d’une déformation des orteils latéraux qui est à l’origine d’un appui anormal créant des zones de conflit avec la chaussure ou au sol. Il se développe alors des durillons qui peuvent être douloureux.

Anatomie

Chaque orteil est formé par 3 phalanges qui prolongent un métatarsien.
Ces 4 os forment donc 3 articulations :

  • L’articulation métatarso-phalangienne entre le métatarsien et la 1ère phalange
  • L’articulation interphalangienne proximale entre les 2 premières phalanges
  • L’articulation interphalangienne distale entre les 2 dernières phalanges

Chacune est stabilisée par une capsule articulaire.

La mobilité de chacune d’elle est assurée par des tendons de deux types :

  • Les tendons extenseurs au dos du pied
  • Les tendons fléchisseurs à la plante du pied

La position de l’orteil résulte d’un équilibre entre ces différents tendons.

Pathologie

Un déséquilibre entre ces différents tendons peut aboutir à une déformation de l’orteil. Cette déformation est au début réductible et avec le temps elle peut devenir fixée. Des durillons se forment en regard des déformations.
Ces griffes peuvent parfois s’intégrer dans une déformation globale de l’avant-pied en association à un hallux valgus mais apparaissent aussi de façon isolée.

Examens complémentaires

Des radiographies standards avec le pied en charge sont nécessaires.

Traitement médical

Il est réalisé par un pédicure-podologue :

  • Soins de pédicurie avec lutte contre la formation des durillons
  • Réalisation d’un appareillage pour limiter le conflit au chaussage
    Ces moyens agissent sur les conséquences et ne vont pas traiter la cause.

Traitement chirurgical

L’objectif est de redresser l’orteil de manière durable en agissant sur la cause de ces griffes.

On peut agir soit sur les tendons, soit sur la capsule et voire même sur l’os lui même. De nombreuses techniques ont été décrites et actuellement ce sont les techniques percutanées qui sont le plus utilisées.
Ces techniques permettent une chirurgie par des cicatrices millimétriques, ce qui diminue le risque d’infection et les douleurs post-opératoires sont moins importantes.
Une hospitalisation en ambulatoire est nécessaire et une anesthésie isolée du pied est le plus souvent proposée.
Un pansement est confectionné au bloc opératoire de manière à maintenir la correction obtenue. Il est conservé sans y toucher pendant 3 semaines. La marche est possible avec une chaussure médicale prescrite à l’avance.
Un arrêt de travail de 4 à 6 semaines est le plus souvent nécessaire.