Le nerf ulnaire donne la sensibilité des derniers doigts de la main ainsi que la motricité de certains muscles de ma main.
Le nerf ulnaire peut être comprimé lors de son passage lors de son passage à la face postérieure du coude en arrière de l’épitrochlée. Cette compression est primitive sans cause retrouvée dans la grande majorité des cas.
Elle se manifeste dans un premier temps par des paresthésies c’est à dire des fourmillements des deux derniers doigts de la main notamment lorsque le coude est flechi de façon prolongée par exemple lors du sommeil. L’évolution progressive se fait vers une aggravation des symptômes avec une perte de la sensibilité des deux derniers doigts de la main puis une faiblesse musculaire de certains muscles qui permettent l’écartement – rapprochement des doigts
A l’examen clinique, la percussion de la zone entre l’épitrochlée et l’olécrane est souvent sensible et reproduit les signes électriques dans la main (signe de Tinel). La flexion prolongée du coude peut également déclencher les fourmillements dans les doigts ( signe de Phalen).
L’électromyogramme permet dans certains de faire le diagnostic mais n’est pas systématiquement positif malgré des signes francs. L’échographie du nerf ulnaire montre un nerf augmenté de volume dans quelques cas.
Le traitement médical est peu efficace (attelle d’extension de coude la nuit) et le traitement chirurgical est bien souvent l’unique solution à cette compression.
L’intervention est réalisée en chirurgie ambulatoire sous anesthésie loco-regionale seule. Elle dure quelques minutes. Dans les formes peu évoluées la décompression par mini abord est suffisante. Dans les formes évoluées, la transposition antérieure du nerf en zone saine est nécessaire. Aucune immobilisation n’est nécessaire, ni de rééducation. Les fourmillements disparaissent progressivement au cours des mois suivant l’opération.
Des soins de pansements sont réalisés tous les deux jours pendant 15 jours. L’arrêt de travail est court en moyenne 15 jours.
Quelles sont les complications de cette intervention ?
- Un hématome post-opératoire
- Une infection locale est possible mais très rare
- Un trouble de la cicatrisation cutanée
- De petits nerfs superficiels peuvent être lésés et entraîner une zone d’insensibilité en aval de la cicatrice.
- Un syndrome algodystrophique est toujours possible, responsable de douleurs, de raideur de la main avec une évolution régressive sur plusieurs mois.
- Le résultat peut être incomplet surtout en cas de forme avancée, avec notamment des troubles moteurs séquellaires un déficit sensitif sequellaire.