L’arthrose de hanche ou coxarthrose est l’usure du cartilage qui recouvre les 2 surfaces articulaires de cette articulation : tête du fémur et cotyle du bassin. La douleur et la raideur qu’elle entraine conduit souvent à la pose d’une prothèse de hanche. Il s’en pose plus de 150 000 par an en France.

Qu’est-ce que qu’une prothèse de hanche ?

C’est l’assemblage de 2 pièces principales qui s’articulent pour remplacer la hanche native :

  • L’une est mise dans le bassin, c’est la cupule
  • L’autre dans le fémur, c’est la tige sur laquelle on impacte une bille qui remplace la tête fémorale

 

La cupule et la tige peuvent être impactées dans l’os ou scellées avec du ciment. Les matériaux constituant la nouvelle articulation peuvent être la céramique, le métal inoxydable et le polyéthylène.

Technique chirurgicale mini-invasive

Nous réalisons cette intervention par une voie d’abord antérieure (de Hueter). Il s’agit de la technique mini-invasive de référence car c’est la seule qui ne nécessite aucune section musculaire (en bleu), contrairement à la technique la plus répandue dans le monde qui est la voie postéro-latérale (en jaune).

Déroulement de l’intervention

L’hospitalisation est courte : la sortie se fait le jour même de la chirurgie (ambulatoire) ou le lendemain.
L’appui sur le membre inférieur opéré et la rééducation débutent immédiatement après la chirurgie.

Les risques de cette chirurgie sont d’ordre :

  • Septique : c’est la complication la plus grave. Elle est favorisée par le diabète et l’obésité surtout, mais aussi le tabac, certains traitements. Un bilan est demandé avant l’intervention afin d’éliminer tout foyer septique susceptible d’être méconnu au niveau des sinus, des dents et des urines. En cas d’infection, il est nécessaire de réintervenir.
  • Mécanique : la luxation est la complication mécanique la plus fréquente. La technique mini-invasive que nous pratiquons est néanmoins celle qui offre le plus faible de taux de luxation.
    La fracture du fémur est également une complication possible.
  • Général : phlébite et embolie pulmonaire (port de bas de contention et anticoagulants pendant 1 mois post-opératoire).

La prothèse de hanche est une intervention qui permet de pratiquer presque toutes les activités, et de reprendre la plupart des sports maitrisés avant l’intervention.
Pour les personnes en activité, l’arrêt de travail est en général de 2 à 3 mois.

La durée de vie moyenne d’une prothèse de hanche est de 20 à 30 ans.
Après plusieurs années, les contraintes mécaniques peuvent entrainer un descellement, qui conduit au changement de la prothèse.

Prothèse de hanche et sport

De nombreux sports sont autorisés avec une prothèse de hanche.

Les sports à impact faible peuvent être pratiqués sans aucune limitation : marche, vélo de route, golf, natation, danse, bricolage, ski de fond, aviron, pilates.

Les sports à impact intermédiaire sont également autorisés s’ils sont maitrisés, c’est-à-dire déjà pratiqués en pré-opératoire : tennis, gymnastique, escalade, ski de piste, snowboard, roller,patinage, aérobic, haltérophilie.

Les sports à impact élevé peuvent être pratiqués occasionnellement et avec prudence. Il s’agit de la course à pied, des arts martiaux, des sports de contact : football, handball, rugby, basketball. Ils ne doivent pas être pratiqués régulièrement, encore moins en compétition.

Les risques d’une pratique sportive déconseillée sont la luxation, le descellement précoce et la fracture de fémur autour de la prothèse.

Parallèlement à l’augmentation du nombre de pose de prothèses de hanche chez les patients jeunes et actifs, les implants et les techniques ont évolué, autorisant la reprise des activités sportives préalablement pratiquées avant l’intervention dans la majorité des cas.